le-secret-du-seigneur-des-ados

Tu es dans ta chambre avec tes amies et, brusquement, ta mère

surgit sans prévenir !

Tu es fâchée, tu n'en reviens pas, te voilà soudain vidée d'énergie.

Pour en récupérer, tu disposes de quatre attitudes de base afin de retourner les situations en ta faveur et tenter de dominer ton interlocuteur.

Tu vas utiliser celle que tu as adoptée depuis ta plus tendre enfance pour obtenir ce que tu voulais.

 - Tu pourrais frapper tout de même !!!
Julie tente d’intimider sa mère en lui criant dessus.

- Qu'est-ce que tu veux ? Y'a quelque chose qui va pas ?

 Sidonie interroge et cherche l’erreur dans cette intrusion.

- Je ne dis rien mais tu me comprends...

Pauline tente de capter l'attention par le silence et l’indifférence.

- On est là, bien sages et toi, tu essaies de nous surprendre.

Valentine tente de culpabiliser la maman en jouant les victimes.

Avant ta naissance, tu n'avais pas le moindre souci : même pas besoin de respirer, rien à faire pour survivre, tout était bien.

Puis, un jour, tout a basculé. Tu as été expulsé de ce lieu magique, l’air a envahi tes poumons, la lumière a agressé tes yeux, tu avais froid, on te manipulait dans tous les sens et, pour manifester ton mécontentement, tu as commencé par crier.

La naissance est le point de départ de la lutte, lutte pour la vie, pour l’énergie, pour le pouvoir.

 Le nouveau-né comprend très vite comment acquérir du pouvoir sur son entourage.

   Les Actifs     

   Les Passifs   

L’instinct de vie naît avec l’individu.

Il est accompagné de besoins : besoin de sécurité, d’affection, d’aisance matérielle, d’appartenance à une communauté, de reconnaissance sociale et de contrôle sur notre vie.

Notre développement personnel ne peut être assuré que si nous

recevons assez d’amour pour nous sentir en sécurité et suffisamment d’estime des autres pour nous aider à construire notre identité.

Au cours de ta vie, tu éprouveras peut-être certains sentiments : d’abandon, d’être invisible, inexistant, dévalorisé, négligé, la peur, la rivalité fraternelle, la compétition,  et bien d’autres aspects négatifs.

On rencontre partout le jugement, la critique, la jalousie, même avec les amis et la famille.

C’est la raison pour laquelle nous avons recours à certains mécanismes pour nous défendre et récupérer de l’énergie.

Les différents mécanismes

L’intimidateur : fait régner la terreur

Use de sa force et de sa puissance pour attirer l’attention, crie, menace, critique, semble perpétuellement en colère.

Autoritaire, inflexible, sarcastique voire violent, égocentrique, il donne des ordres, parle haut et fort.

Il fait peur ou rend anxieux dans la hantise de la prochaine “explosion”.

Il acquiert de l’énergie en maintenant les autres sous pression, dans la crainte d’un éclat ou d’une remarque déplaisante en public.

Il absorbe l’énergie des autres en créant un halo de pouvoir.

L’interrogateur : cherche l’erreur

Brise le moral et la volonté en cherchant sans cesse l’erreur chez l’autre.

Il considère toutes vos actions ou vos motivations avec doute, en critiquant tout ce que vous faites avec hostilité, et cherche à vous mettre dans votre tort en posant des questions : “Pourquoi tu as fait ça comme ça ? As-tu réfléchi avant d’agir ? Tu la connais bien cette personne ?”

Tout ce que vous lui dites sera retenu contre vous le moment venu.

Plus il insiste sur vos erreurs, plus vous essayez de prouver votre compétence. Plus vous tenez compte de lui et de ce qu’il pourrait dire, plus vous lui envoyez de l’énergie.

Vous vous sentez perpétuellement sous sa tutelle.

L’indifférent : a peur d’être jugé

C’est le beau ténébreux - la belle inaccessible ! Il ne dit rien, on ne sait rien de lui.

Sa réponse, c’est le silence, son arme : l’indifférence. On le croirait étranger à tout, rien ne semble le toucher ni l’émouvoir. Inutile de lui demander quelque chose, il cultive la différence pour être tranquille, ne pas s’impliquer, ne pas s’engager, ne pas coopérer.

A l’intérieur, on trouve un enfant qui n’a pas pu s’exprimer ni s’affirmer ni trouver son indépendance.

Il garde ses distances de crainte que l’autre lui impose sa volonté ou ne conteste ses décisions. Il préfère être seul, ne demande jamais d’aide et pense qu’il peut tout faire lui-même.

Il n’imagine pas que sa réserve puisse être la cause de sa stagnation et réagit en matière de manque : “Si j’avais plus de temps, plus d’argent, plus d’amis, plus de…” Il pense que l’autre ne peut pas le comprendre, alors il n’explique rien mais espère tout de même l’intriguer.

Tandis que cet autre s’escrime à le faire sortir de sa coquille, l’indifférent capte son énergie.

La Victime : culpabilise l’autre

Son rôle c’est d’attirer la sympathie. Il a toujours l’air soucieux, débordé, incompris, pas reconnu pour sa valeur.

Il ressasse ses malheurs, soupire avec fatalité, regarde au loin, peut avoir de grands silences mais, contrairement à l’indifférent, s’assure que son silence sera bien entendu.

Il est vulnérable, a besoin d’aide mais s’arrange pour ne pas trouver de solution à ses problèmes. Ses deux mots favoris sont “Oui, mais…”.

Très serviable, très tolérant, il repousse ses limites jusqu’au rôle de victime qui lui permet d’acquérir un maximum d’énergie.

Pour consolider sa position, il fréquente des intimidateurs, s’efface et s’incline devant eux jusqu’à ce qu’ils abusent de sa gentillesse et lui fassent de violentes scènes.

Ensuite l’Intimidateur s’excuse et la Victime reçoit son énergie.

Et toi, comment te comportes-tu ?

Tu as certainement reconnu des personnes de ton entourage dans les descriptions précédentes. Et toi ? Arrives-tu à te situer ?

Tu échanges des arguments avec quelqu’un sur un sujet qui te tient à cœur et que tu estimes bien connaître.

L’autre personne tente de te prouver que ses raisonnements sont meilleurs que les tiens,

que fais-tu ?

Nous utilisons un peu chacun de ces mécanismes mais l’un domine.

Il est nécessaire de découvrir notre mécanisme dominant.

L’adolescence est une période d’opposition. On cherche à s’affirmer en s’opposant à tout, aux parents, aux profs, à la société, aux conventions… 

Toutes les générations sont passées par cette étape.

Alors observe-toi, comment réagis-tu à ce que tu considères comme une attaque personnelle, une critique, un manque de considération...?